Entendre son enfant intérieur pour le guérir et prendre en main sa vie d’adulte

Femme épanouie en lien avec sa nature profonde.

Vous avez déjà observé que des schémas se répètent dans votre vie ?
Vous attirez toujours le même type de personnes ou de situations qui vous font souffrir ?
Vous pouvez aussi vous sentir débordé(e) par vos émotions ou bloqué(e) ne sachant pas comment agir autrement, avec la sensation d’être dans une impasse ?
Vous en avez marre de souffrir ?
Si vous répondez oui à ces questions, c’est que vous êtes enfin prêt à vous tourner vers votre enfant intérieur pour entendre ses messages et les transmuter. Dans cet article je vous propose 4 étapes pour vivre enfin en paix avec lui !

Qu’est-ce que l’enfant intérieur ?

Définition de l’enfant intérieur

Nous avons en nous un petit garçon ou une petite fille qui vit, quel que soit l’âge que nous avons.
C’est notre enfant intérieur.

Il est relié à nos blessures émotionnelles : les blessures de notre âme dont parle Lise Bourbeau.
Nous avons la blessure de Rejet, d’abandon, de trahison, d’injustice, et d’humiliation.

On pourrait aussi le nommer : notre enfant émotionnel ou notre Moi blessé.
Pour Jacques Salomé, lorsque vous achetez un billet d’avion, achetez-en deux.
Un pour vous et un pour votre enfant intérieur, tellement sa place est importante dans notre vie.

Rapprochons-nous des neurosciences…

Femme qui porte des gants et tient un morceau de glace dans ses mains
Voir à travers nos cristallisations pour les transformer

Le cerveau de l’enfant de moins de 6 ans est encore immature. C’est donc durant cette période que notre identité va subir les plus grosses souffrances. Même si ce sont des évènements qui peuvent paraître anodins. L’enfant est très vulnérable au stress et rapidement débordé par ses émotions (joie, peur, tristesse, colère, excitation), il ne peut pas les gérer seul. Et, il ne va pas faire la différence entre ce qui est réel, imaginaire, virtuel et symbolique.

Quand l’enfant vit un événement perçu comme traumatique (abandon, rejet, etc.) ou une peur, son système de défense (son égo) va agir pour le protéger, pour ne pas sentir la douleur de l’événement.
L’émotion va se cristalliser et l’enfant va adopter des comportements d’adaptation pour ne pas souffrir. Ces comportements d’adaptation vont s’appuyer ou créer des croyances liées à la perception qu’aura eue l’enfant au moment de l’événement.

La croyance va rester. Et le comportement va se vivre dans les deux polarités tout au long de sa vie en mode victime ou bourreau.
Ce schéma fonctionnel va s’inscrire et rester jusqu’à ce que des événements extérieurs réactivent ces bulles émotionnelles enfouies depuis très longtemps, et les fassent remonter à la conscience pour être vues, libérées et transformées.
Le comportement pourra alors se transformer.

Un exemple pour comprendre ce qu’est notre enfant intérieur

Vous avez vécu un événement à 2 ans qui a laissé une empreinte émotionnelle de peur. Votre maman est tombée malade, elle a dû être hospitalisée, et donc partir à l’hôpital. Vous avez pu vous sentir abandonné(e) et avoir peur de la perdre. Cela s’est cristallisé dans votre cerveau et vous avez développé des comportements d’adaptation par défaut pour survivre, ne plus ressentir la douleur du ressenti, celle de l’abandon.

Vous êtes aujourd’hui adulte et à chaque fois qu’une personne que vous aimez part, vous êtes face à une angoisse terrible sans comprendre pourquoi. Vous allez donc peut-être avoir des difficultés à vous engager dans les relations pour ne pas ressentir la douleur de cette séparation et la peur qu’elles disparaissent. À l’inverse, vous allez entrer en relation avec des personnes qui vont disparaître, ou qui sont toxiques pour vous… Jusqu’au jour, où vous acceptez de traverser cette douleur et que vous disiez à votre cerveau qu’il est possible de faire autrement.

Nous prenons alors conscience qu’il y a un enfant qui souffre à l’intérieur de nous. Et que des tonnes de couches de ciments ont été mis sur nos émotions, pour ne pas les sentir, et qui aujourd’hui nous séparent de lui.

Dans la tradition hawaïenne, la guérison de notre enfant intérieur passe par un rituel de repentir et de réconciliation que l’on nomme Ho’oponopono.

À lire également : Comment entrer dans le flow ? Étape 4”

Les Hawaïens définissent quatre parties qui composent notre identité.

  • La première est Unihipili (enfant). C’est le subconscient.
    C’est dans cette partie que toutes les mémoires sont stockées. Chaque fois que je vis quelque chose dans ma vie, je stocke des informations sur ce disque dur qui est mon subconscient. Mais je vais aussi y trouver les mémoires de mes parents ou ancêtres et également des mémoires de vie antérieures, ainsi que les mémoires issues de l’inconscient collective.
    Cette partie correspond à l’enfant intérieur, à notre Moi Blessé.
  • Il y a la mère Uhane. C’est le conscient, la raison, l’intellect, le mental.
    La fonction principale de cette partie là est de prendre des décisions. Nous avons peut-être donné trop d’importance à cette partie au détriment des autres en voulant tout contrôler par l’analyse et la raison.
  • Il y a aussi Aumakua (père). C’est l’âme, le moi supérieur, la partie spirituelle.
    Cette partie est parfaite et libre de toute mémoire. Elle est directement reliée à notre Divinité intérieure. C’est notre Moi Divin.
  • La quatrième partie qu’on pourrait appeler l’intelligence Divine qui transmute les mémoires en pur amour.

Vous avez désormais bien compris ce qu’était l’enfant intérieur ! Voyons comment l’écouter.

Étape 1 : entendre son enfant intérieur

Entendre son enfant intérieur c’est prendre un temps chaque jour pour se connecter à lui.
Cela demande de faire une pause, de prendre rendez-vous avec soi-même.
De créer un espace d’ÉCOUTE et d’ACCUEIL à l’intérieur de soi.

Notre enfant intérieur s’exprime par l’émotion. L’émotion est de l’énergie qui appelle une mise en mouvement. Si nous n’avons pas conscience que c’est notre enfant qui s’exprime à l’intérieur de nous, si nous n’avons pas conscience que c’est notre enfant intérieur qui crie à l’intérieur de nous, nous ne pouvons pas le guérir, le soigner, le prendre dans nos bras.
Il est donc important d’apprendre à ressentir l’émotion dans notre corps pour renouer le dialogue avec son enfant intérieur, pour entendre ce qu’il a à nous dire.

Cela demande un temps d’introspection profond.
Nous pouvons créer un espace d’écoute et d’accueil de ces émotions et ainsi lui donner de l’amour.
Notre adulte va pouvoir rassurer notre enfant intérieur.
Nous élevons ainsi notre Moi Blessé vers notre Moi Divin.
C’est une réelle opportunité pour nous de grandir, de nous connecter à nos ressources, à notre plein potentiel mais surtout de retrouver la PAIX en soi, avec les autres et avec les évènements passés.

Femme qui tient un ballon dans ses mains

Étape 2 : sécuriser son enfant intérieur

C’est une étape importante du processus d’apaisement. Il permet de se donner de l’amour. Quand nous réalisons que c’est la petite fille ou le petit garçon à l’intérieur de nous qui souffre, nous pouvons renouer le dialogue.
Notre mental (la mère) va intervenir en prenant une décision. C’est la seule fonction du mental conscient. Prendre des décisions.

Nous avons donc le choix :

  • Soit nous nous laissons porter par les mémoires et nous continuons de fonctionner ainsi comme une marionnette téléguidée.
  • Soit nous reconnaissons que c’est une mémoire qui nous dirige et nous décidons de la libérer.

Quand notre choix est fait, nous pouvons créer un espace d’écoute à l’intérieur de nous.
Il nous permettra de le sécuriser et d’entendre ses besoins profonds.

Willem Vreeswijk explique “ce que vous devez faire consciemment, c’est vous connecter à votre enfant intérieur et le traiter avec amour. C’est la partie la plus essentielle de vous même. Il est attaché à l’entrepôt des souvenirs. Si vous négligez votre enfant intérieur, il commencera à penser qu’il ne compte pas. Il peut alors se détourner de vous et se comporter comme un garnement. Colérique et tapant du pied. Prenez soin de lui et il se calmera, se sentira apprécié et cela accélèrera le processus de purification. Cela vous aidera à ne pas retomber dans vos travers, à changer de disque. Offrez à votre enfant intérieur la sécurité et chérissez-le« . Happinez

Vous pouvez lui demander en méditation, en visualisation mais aussi par l’écriture :
“De quoi as-tu besoin ?”
Et écoutez sa réponse.

N’hésitez pas à questionner en profondeur votre enfant intérieur.
Quand l’émotion remonte à la conscience, c’est l’opportunité de prendre en considération votre enfant intérieur, car elle vous délivre un message.

Vous pouvez vous poser les questions suivantes :

  • Qu’est ce que je me raconte ?
  • Quelles sont les phrases que je me répète ?
  • Qu’y a-t-il de plus profond encore ?
  • Quel est le vrai problème ?
  • De quoi as tu besoin maintenant et tout de suite pour être en paix, pour être bien ?
  • Qu’est ce que moi la petit(e) (Tatiana) essaye de me dire à l’intérieur ?

Je vous offre ci-dessous deux méditations.

Me connecter à mon enfant intérieur

Cette première méditation vous aidera à vous connecter à votre enfant intérieur, à connaître ses besoins, et à les prendre en considération.
N'oubliez pas de passer à l’action si cela est possible. Si votre enfant intérieur a besoin d’être dans la nature, d’une glace ou autre, faites-le. Répondre à ses besoins, c’est lui donner de l’amour.

Créer un refuge

Vous pouvez aussi créer un espace sécurisant à l’intérieur de vous et y revenir à chaque fois que vous en ressentez le besoin.

Étape 3 : guérir son enfant intérieur

C’est créer un espace d’accueil, d’écoute de ses émotions.
C’est entendre ses messages et comprendre ses besoins profonds.
C’est aussi comprendre et accepter ce qui a pu se passer.

Quand nous avons accueilli, accepté et enfin aimé ce qui nous est arrivé, la guérison peut réellement avoir lieu.

Pour cela nous pouvons nous relier à ce qu’il y a de plus grand que nous en nous, à notre Moi Divin ou dans les religions à Dieu.
Dans la tradition hawaïenne, c’est la reliance à Haumakua (le père), notre mental supérieur, vierge de toutes mémoires, qui est reliée à notre Divinité intérieure.

Nous arrêtons alors de “nous accrocher”, de vouloir “tout contrôler” par une attitude de lâcher-prise et de confiance envers notre Divinité intérieure.
Nous pouvons ”remettre” cette mémoire à cette partie en nous. Cette ouverture implique qu’il y a des choses que notre mental ne maîtrise pas et ne peut comprendre car tout se passe à un autre niveau.
Par l’acceptation, nous cessons de nous battre contre “ce qui est” et nous ouvrons la porte à la transformation intérieure.
Le transfert de pouvoir peut alors se faire. L’égo se met au service de notre âme.
La guérison se fait grâce à l’intelligence Divine qui transmute les mémoires en pur amour.
Quand cela se produit, vous le ressentez dans votre corps.

Étape 4 : vivre en paix avec son enfance intérieure

C’est faire alliance avec son Moi Blessé et son Moi Divin.
C’est confier les rênes de notre vie à notre âme, notre mental supérieur.
Je vous propose quelques exercices et attitudes pour être en paix avec votre enfant intérieur.

Exercice 1 : Accueillir l’émotion et la sensation dans le corps

Je vous propose une méthode pour vous permettre d’accueillir l’émotion à l’intérieur de vous, en vous ouvrant à l’énergie présente.
Vous développez ainsi la posture de l’OBSERVATEUR en vous.
Prenez un temps d’écoute à la fin de votre séance.

Tout est énergie et en mouvement.
Chaque sensation, chaque pensée est énergie.

  • Observez une sensation dans votre corps, fermez les yeux, sentez, respirez.
  • Accueillez cette sensation. Vous pouvez lui dire “ je t’accueille pleinement telle que tu es. Tu es la bienvenue. Je suis prête à t’accueillir pleinement”.
  • Et observez : peut-être va-t-elle disparaître.
    Peut-être reviendra-t-elle car elle a besoin que vous la voyez vraiment.
  • Acceptez et lâchez.
  • Vous pouvez aussi lui demander ce qu’elle a à vous transmettre.
    Si le message est juste, vous le sentirez dans votre corps, c’est comme un apaisement.

Exercice 2 : Parler à votre enfant intérieur

Vous pouvez lui dire :

“Aujourd’hui je te vois, je t’écoute et je te comprends.
Ce que tu as vécu n’est ni juste, ni normal, et donc tu le portes encore.
Ce n’est pas de ta faute.

Tes parents et toi, vous avez deux façons différentes de voir les choses, ils auraient dû comprendre et accepter ta façon d’être. Parce que tu es toi, et que tu n’es pas eux.
”Nous ne devons pas être empêché d’être nous-même. Certains parents le réalisent, d’autres pas”.

Vous pouvez écrire une lettre à votre père et à votre mère. Vous n’êtes pas obligé de la leur envoyer. Juste poser en mot sur papier suffit. Laissez votre enfant intérieur, votre enfant émotionnel s’exprimer. Il peut exprimer sa colère, sa tristesse ou son dégoût.
Soyez précis. Écrivez tout ce dont vous il aurait eu besoin pour grandir sereinement.

Exercice 3 : Faire un acte symbolique avec l’intention ferme d’enterrer (ou autre)

  • l’enfant aimé et respecté que je n’ai jamais été :
  • la reconnaissance et l’appréciation de mes parents que je ne vais plus attendre ;
  • les parents que j’aurais voulu avoir, qui m’auraient aimé telle que j’étais ;
  • la petite fille, le petit garçon que j’étais qui laissait son père décider pour elle ;
  • la famille unie et heureuse que je formais avec mes deux parents ;
  • la vie que je me suis imposée, ces années perdues ;
  • mon héritage familial, ces peurs et ces angoisses, pour ne plus avoir à les porter ;
  • mon enfance gâchée que je ne récupérerai jamais.

« J’enterre… »

“Parce que malgré tout, je peux encore être heureuse, je veux être heureuse.
L’enfant que j’étais et qui est encore en moi le mérite.”

Vous pouvez utiliser les 4 mots “magiques » ho’oponopono. Ces mots vous aideront à remettre à votre mental supérieur le pouvoir de transformer ces mémoires et donc à lâcher prise :
“je suis désolé(e)”, “s’il te plait”, “pardonne moi”, “je t’aime” et “merci”.
Répétez les autant de fois qu’il vous semble nécessaire.
À lire pour aller plus loin : Comment entrer dans le flow ? et Les mémoires transgénérationnelles

Développer la gratitude pour approfondir l’ACCEPTATION.
Chaque jour, prenez un temps pour remercier ce que vous avez vécu dans votre journée.

Vous pouvez aussi faire une liste de 100 choses pour lesquelles vous avez de la gratitude dans votre vie. Cela peut commencer par des choses simples comme avoir des poumons pour respirer.

Si vous souhaitez entamer ce chemin, je vous accompagne dans ce processus de guérison de votre enfant intérieur afin de créer la vie qui vous ressemble véritablement.

Vous pouvez aussi lire l’article Vivre notre humanité à coeur ouvert.

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Cet article a 6 commentaires

  1. marie

    Merci à Tatiana qui m’a permis de prendre contact avec mon enfant intérieur et de lui redonner une place dans ma vie. Son accompagnement m’a permis de comprendre ces blessures et de comprendre l’importance de lui réserver un attention quotidienne pour l’aider à grandir mais également pour se reconnecter à la joie et aux plaisirs enfantins.

    1. Tatiana

      Merci Marie, et bravo pour le chemin de reconnexion à toi même que tu entreprends vers plus d’épanouissement de la femme que tu es.

  2. Leila

    Le fait d enterrer ne me parait pas judicieux pour transmuter ms plutôt laisser les choses se transformer non avec une imagination ?

    1. Tatiana

      Oui bien sûr Leila, c’est possible aussi. Vous pouvez laisser partir sur l’eau, brûler etc… Les actes symboliques sont propres à chacun. C’est à vous de trouver celui qui vous parle le plus. Merci pour votre remarque qui permet de donner davantage de précisions à cet article.

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